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  • : Le blog de l'union locale CGT de Fécamp
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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 09:14

Le premier mai, un symbole fort pour le monde du travail ?

Vrai. Cette journée rappelle les grandes luttes passées et le dur combat des travailleurs pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail. A la fin du 19ème siècle, le mot d’ordre du 1er mai porte sur la journée de 8 heures : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures de loisirs. Les conditions de vie et de travail sont épouvantables, le capitalisme répand la misère, la journée de travail dépasse généralement les 10 heures, la journée de repos hebdomadaire n’est pas encore arrachée par les ouvriers (il faudra attendre 1919) : cette revendication est puissante mais les gouvernements bourgeois de l’époque n’hésitent pas à condamner à mort des leaders ouvriers comme à Chicago en 1886 ou à tirer sur le foule comme à Fourmies (Nord) en 1891. Mais c’est bien le combat des travailleurs, et avant tout cela, qui a permis d’arracher des droits sociaux, et ce combat reste toujours actuel.

Le premier mai, c’est la fête du travail ?

Faux. Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs. C’est Pétain qui en pleine occupation nazie, en 1941, fera rebaptiser cette journée la "Fête du travail et de la concorde sociale". Ennemi des syndicats et des travailleurs, tout comme ses admirateurs d’aujourd’hui, les Le Pen et leur parti d’extrême droite, Pétain a interdit les syndicats en faveur du grand patronat de l’époque. Mais le 1er mai est une journée internationale, car les exploiteurs ne connaissent pas de frontières, et cette journée rappelle que les travailleurs doivent continuer à s’unir et à se battre pour défendre leurs conditions de vie, partout dans le monde.

Le 1er mai, il n’y a plus rien à défendre ?

Faux. Aujourd’hui, les salaires stagnent voire diminuent alors que les profits explosent, les droits des retraités reculent, les conditions de travail se dégradent... En France, le gouvernement mène une politique d’austérité (50 milliards de coupes budgétaires), accorde 41 milliards au patronat et à la finance sans que cela ne fasse reculer le chômage (pacte de responsabilité) et s’attaque au Code du travail avec la loi Macron. Sans réaction à la hauteur des attaques, la situation des salariés va continuer à se dégrader.

A quoi bon défiler le 1er mai, cela ne sert à rien ?

Faux. Croire qu’il suffit seulement de glisser un bulletin de vote à intervalles réguliers ou de faire confiance au « dialogue social » entre patrons et salariés pour améliorer sa situation, c’est se tromper lourdement. Apprendre à se défendre sur son lieu de travail, être nombreux dans les manifestations, utiliser l’arme de la grève pour faire reculer la classe des grands patrons, les Arnaud, Bettencourt, Bolloré, Peugeot, Mulliez, Lagardère, Dassault, voilà ce qu’il faut proposer pour arracher de meilleures conditions de vie.

Se syndiquer, ça ne sert plus à rien ?

Faux. Dans une étude présentée en mars dernier, deux économistes du Fond Monétaire International relèvent « l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980-2010 ». Comment expliquent-ils ce lien ? « En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ». La leçon à en tirer est que des syndicats plus forts et combatifs permettent de gagner sur les salaires, l’emploi, les retraites, les conditions de travail. Il faut passer des paroles aux actes !

La CGT reste le grand syndicat combatif qui ne baisse pas les bras ?

Vrai. Créée en 1895, la CGT reste la première force syndicale de ce pays. A la CGT, nous syndiquons les travailleurs de tous les secteurs, quel que soit leur statut, leur condition, leur origine. Nous défendons l’idée selon laquelle les travailleurs, quand ils sont unis, organisés et combatifs, peuvent gagner. Depuis 1895, les militants de la CGT n’ont pas peur de défendre leurs collègues et de construire les luttes qui permettront de construire une société plus libre, plus juste et plus fraternelle. Rejoignez-nous !

Les rendez-vous dans le département :

Fécamp : distribution de tracts dans les rues de la ville, suivie d’un pot de la fraternité à l’Union Locale CGT vers midi.

Manifestations :

- Le Havre : 10 heures (Franklin)

- Rouen : 10 heures (Cours Clémenceau)

- Dieppe : 10 heures (Place Louis Vitet)

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 04:38

Chers camarades,

Nous sommes rassemblés aujourd’hui à l’appel de 4 organisations syndicales pour rejeter l’austérité et défendre l’emploi, les salaires et les conditions de travail. Et nous avons cent fois raison de ne pas nous résigner et d’essayer de construire la résistance nécessaire. Mais nous savons aussi qu’une seule journée ne suffira pas. Des luttes, il en faudra bien d’autres et de plus dures pour inverser le rapport de forces en faveur du monde du travail.

En effet, le gouvernement PS exécute avec zèle la politique que lui demande d’appliquer la classe des plus riches. Depuis plusieurs années, cette politique prend le visage de l’austérité, pas seulement en France mais aussi dans une bonne partie de l’Europe. Ainsi, le gouvernement PS, qui ose encore se prétendre de gauche alors qu’il applique une politique pro- finance et pro- business, a entrepris un plan de rigueur budgétaire de 50 milliards d’euros d’ici à 2017. Ces 50 milliards seront autant de coupes budgétaires dont les classes populaires sont les premières victimes, en termes de santé, d’éducation, de transports publics, d’aides sociales, de culture, entre autres.

Le gouvernement est également fier des 41 milliards d’euros de cadeaux qu’il accorde aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité. On sait pourtant que ces mesures ne créeront pas d’emplois et qu’elles profitent déjà avant tout au capital. Le CAC 40 bat en effet des records de profits, les dividendes s’étant montés l’an passé à 53 milliards pour les actionnaires des 40 plus grosses entreprises françaises cotées en Bourse. La crise, ce n’est donc pas pour tout le monde ! Et au niveau mondial, selon une étude retentissante publiée par Oxfam, les 80 multi- milliardaires les plus riches possèdent autant que les 3,5 milliards d’habitants les plus pauvres de la planète.

Mais cela ne leur suffit pas. Un fidèle serviteur du monde de la finance, Emmanuel Macron, a été nommé ministre de l’économie pour aggraver l’exploitation en s’attaquant encore plus aux droits des travailleurs. La loi qui porte son nom constitue une série de coups durs portés au Code du travail et aux conditions de vie des salariés : facilitation des licenciements ; réduction des sanctions pour les patrons qui violent la loi ; possibilité donnée à un employeur et un salarié de signer une convention amiable dans le cadre du code civil, sans référence à celui du travail ; régression de la justice prud’homale ; extension du travail du dimanche (de 5 à 12) ; privatisations (aéroports, industrie de l’armement), etc. Après l’accord national interprofessionnel de janvier 2013 dit de « sécurisation de l’emploi » signé par le Medef et la CFDT et qui prévoit par exemple de diminuer les salaires en cas de baisse d’activité d’une entreprise, le grand patronat se frotte à nouveau les mains.

Et Hollande et Valls ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Au lendemain de la défaite électorale aux départementales, Valls, qui se rêve en Blair ou en Schröder français, veut maintenant s’attaquer au CDI. Il est vrai que les exemples d’exploitation venant d’autres pays ne manquent pas : contrat 0 heure en Grande- Bretagne, mini-jobs à 1 euro de l’heure en Allemagne où le taux de pauvreté a explosé, contrat de travail unique en Italie…

Alors, face à ce rouleau compresseur, que faire ? D’abord, il faudrait peut-être commencer par appeler les choses par leur nom, appeler un chat un chat. Ce système économique dont les travailleurs sont les victimes, dans lequel les inégalités explosent, où la classe des plus riches exploite, en France et à travers le monde, les travailleurs, ce système qui menace de détruire le climat de la planète et qui, pour défendre les intérêts des multinationales à travers le monde, mène des guerres au Moyen-Orient ou en Afrique, ce système porte un nom : c’est le capitalisme.

Dans ce système, il s’agit ensuite d’identifier ses adversaires. Hollande, dans son célèbre discours du Bourget de l’hiver 2012 déclarait que son ennemi était la finance et qu’il n’avait pas de visage. Mais, si ! Cet ennemi a un visage et on peut le nommer : les Bernard Arnaud, Bouygues, Bolloré, Mulliez, Dassault, Lagardère, Bettencourt, Niel, entre autres, voilà les véritables maîtres de la société ! Voilà les véritables exploiteurs ! Voilà les noms de ceux qui s’engraissent sur le dos des salariés et qui, pour augmenter leurs immenses profits, pressent le gouvernement d’exiger encore plus de sacrifices de la part des salariés, des chômeurs, des retraités! Les Hollande, Valls, Sarkozy, Juppé, Le Pen, tous ceux qui font profession de défendre un ordre social injuste ne sont là que pour servir les intérêts de cette classe. Il y a plus de 150 ans, Marx et Engels l’écrivaient déjà quand ils expliquaient qu’ « un gouvernement moderne n’est qu’un comité qui administre les affaires communes de toute la classe bourgeoise ».

Face à cette classe qui cherche à nous faire payer la crise, nous, la classe des travailleurs, ne devons pas nous diviser : travailleurs du privé ou du public, de l’industrie ou des services, français ou immigrés, hommes ou femmes, tous, nous n’avons que notre force de travail pour vivre, ou survivre, et nous n’avons aucun intérêt commun avec ces grands patrons et financiers qui mènent la société vers une impasse. Ensemble, nous avons des revendications à défendre : augmenter les salaires ; interdire les licenciements ; partager le temps de travail ; partager les richesses. Et pour cela, il ne suffira pas de demander gentiment au gouvernement de faire telle ou telle politique en attendant la prochaine échéance électorale. Il faudra se battre, il faudra lutter, il faudra arracher ces revendications au patronat, à la finance, aux capitalistes. C’est aussi la tâche qui incombe aux syndicats, du moins ceux qui refusent de s’asseoir sagement autour d’une table pour avaliser les reculs sociaux en défaveur des salariés, et qui ont une tâche immense à relever.

Dans une étude présentée en mars dernier, deux économistes du Fond Monétaire International relèvent « l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980-2010 ». Comment expliquent-ils ce lien ? « En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ». Cette étude montre donc une chose dont il faut tirer les leçons : recul de la syndicalisation = aggravation des injustices et des inégalités, donc. Et ce ne sont pas des syndicalistes qui l’écrivent mais deux économistes proches du grand patronat. Alors ? Alors le monde du travail n’a pas d’autre choix que de retrouver le chemin des luttes. Ce n’est pas par un illusoire dialogue social entre partenaires sociaux qui n’en sont pas que les salariés réussiront à inverser le rapport de forces en leur faveur. Mais c’est au contraire par la grève et par leurs luttes pour défendre leurs emplois et leurs conditions de vie. Alors vive la grève ! Vivent les luttes des travailleurs ! Vive la classe ouvrière !

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 15:19

Tout d'abord, qui c'est ce Macron ?

Emmanuel Macron est né en 1977, mais cela n'a pas grand intérêt. En 1991 il adhère au parti socialiste. En 2008, n'arrivant pas à percer en politique, il rejoint la finance et la banque Rothschild & Cie.

Après s'être mis suffisamment d'argent de côté il rejoint sa famille politique et devient secrétaire général adjoint à l'Elysée.

Quelques projets sortent de son cerveau libéral : le pacte de responsabilité, le crédit d’impôt pour la compétitivité.

Nommé ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, par M. Valls, il continue avec un nouveau projet de loi. Loi tellement libéral que redoutant un éventuel rejet à l'assemblée l'article 49.3 de la constitution est brandit pour passer en force. Mais faut pas rêver, même sans ce déni de démocratie, il y fort à parier que les députés, la rose à la boutonnière, auraient déposés quelques amendements pour la forme puis seraient rentré dans le rang.

Dans cette loi on trouve un peu de tout mais ce sont surtout des attaques contre le travail et son code, contre les salariés et pour les patrons.

Le titre III de cette loi a pour titre : « Travailler ». Le premier chapitre est consacré aux exceptions au travail dominical et en soirée.

On commence raisonnablement en permettant aux temples de la consommation d'ouvrir, non plus cinq dimanches par an mais douze. Bien évidemment il n'est pas question d'obliger les salariés de travailler le dimanche, seuls les volontaires ayant donné leur accord par écrit travailleront ces jours là. M. Macron connaît-il vraiment le monde du travail et le lien de subordination entre patrons et salariés ? Il s'imagine sans doute que personne travaillant dans la grande distribution n'a des fin de mois difficiles ! Et bien évidemment tout le monde est en CDI ! Les salariés qui accepteront ce travail n'auront pas le choix. Il accepteront pour un hypothétique CDI, pour pouvoir tout simplement boucler leur fin de mois.

Enfin si des compensations financières vont avec ce travail. Car là non plus, il n'y a pas de règle. Ce sont par les négociations que sera fixé le montant de ces compensations. Autant dire qu'encore une fois, c'est le patrons qui risque d'imposer son choix.

En effet, comme dans cette loi le délit d'entrave à l'exercice du droit syndical ne sera plus passible que d'une sanction financière au lieu d'une peine allant jusqu'à l'emprisonnement et le passage au tribunal correctionnel nous allons vers la casse du syndicalisme en France ! Et quand je dis casse du syndicalisme, ce n'est pas du MERDEF dont il est question, on s'en doute. Le rapport de force nécessaire dans les négociations ne pencheront plus en faveur des salariés mais bien du patron.

Sinon, dans le style « retour vers le XIXème siècle » on trouve également la possibilité pour un patron de faire appel à des travailleurs en situation de handicap et cela gratuitement pour des stages de « mise en situation en milieu professionnel ». Stage non payé et assorti d'aucune obligation d'embauche à la fin du stage. Le travail gratuit quoi !

Pour plus d'informations voir :

http://www.tantquil.net/wp-content/uploads/2015/02/PDF-loi-macron.pdf

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 14:13

Dans son édition du mercredi 26 novembre, le Canard enchaîné rend publique une prétendue « révélation », sur les travaux d’aménagement effectués dans le bureau du Secrétaire général et de ses collaboratrices.

La CGT s’étonne que, depuis plusieurs semaines, une campagne de presse se focalise sur les travaux réalisés dans l’environnement du Secrétaire général.

En effet, depuis la construction de la Bourse nationale du travail à Montreuil, la CGT conduit, chaque année, un programme de travaux d’entretien, de rénovation, de modification et de mise aux normes des bâtiments.

Ainsi, par exemple, récemment, des travaux de mise aux normes handicapés du complexe ou encore l’aménagement d’une salle permettant d’accueillir dans les meilleures conditions les militants des territoires ont été entrepris. Vont-ils également faire la Une de la presse ?

A toutes fins utiles, nous rappelons, une fois encore, que les comptes de la CGT, publiés et consultables sont doublement audités, par un commissaire aux comptes indépendant et par une Commission financière de contrôle, élue par le congrès des syndicats de la CGT.

Celle-ci s’emploie actuellement à faire toute la lumière sur les dysfonctionnements concernant le montant et l’engagement des dépenses de la confédération.

La CGT ce sont des centaines de milliers de femmes et hommes qui s’engagent chaque jour pour défendre des valeurs de progrès et les intérêts du monde du travail, bien loin de l’image que le Canard enchaîné essaie d’entretenir par ses « révélations ».

Montreuil, le 25 novembre 2014

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 17:58

Toujours pareil. Le gouvernement avait fait de la com’ pour nous préparer à ses mauvais coups. À savoir : « Rien ne va plus, si ça continue on va dans le mur. Le trou de la Sécu est de 11,7 milliards d’euros, au lieu des 9 prévus. » Ce prétendu « déficit » se creuse, même en 2015, malgré les coupes sévères déjà prises. Le « retour à l’équilibre » est reporté à 2017.
En fait, ce déficit, c’est quasiment que dalle quand on sait tous les cadeaux qui ont été faits aux patrons sous prétexte de créations d’emplois qui ne voient pas le jour. Je ne vous fais pas la liste, parce que ce serait long, mais le gouvernement n’y va pas par le dos de la cuillère. Les cadeaux en matière de pacte de responsabilité, crédit d’impôt, exonération de cotisations patronales et aides diverses se montent à 350 milliards d’euros. Auxquels s’ajoutent les 24 milliards de fraude patronale à la Sécu annoncée par la Cour des comptes (c’est mathématique : il suffirait de récupérer l’argent des fraudes pour renflouer le trou).
Et encore, quand il est question de « trou » de la Sécu… Outre les patrons, ainsi que l’État, qui ne paient pas leurs cotises, la réduction durable des ressources des différents régimes entraîne que, lorsque la Sécu reçoit 100 euros, elle en redistribue 96, un opérateur privé qui reçoit 100 euros n’en redistribue que 75. La Sécu n’est pas là pour faire du fric mais elle se trouve encore plus fragilisée. Et cela au bénéfice des assurances privées qui n’ont plus de « mutuelle » que le nom.
Donc, comme la tendance est de faire des cadeaux aux patrons et de pressurer le populo au nom de la baisse du coût du travail (sic), ce sont de nouvelles mesures d’austérité qui vont être mises en œuvre. Avec la « confiance » de l’Assemblée nationale obtenue de justesse, le gouvernement passe aux travaux pratiques. Première étape : la loi de financement de la Sécurité sociale. Il s’agit d’une nouvelle coupe de 3,2 milliards dans le budget de la branche maladie et de 700 millions dans la branche famille. Et flanby d’en rajouter en provoquant : « Il n’y a pas de plan d’économie qui soit indolore. Les économies forcément sont douloureuses. » Et il ajoute, sans rire : « si vous n’entendez pas crier, c’est que nous ne faisons pas d’économies… » Après une provoc pareille il faudrait le prendre au mot.
Les patrons et le Medef doivent se réjouir de ces nouvelles coupes claires, eux qui ont déjà obtenu du chef de l’État qu’il se prononce pour la suppression progressive des cotisations patronales de la branche famille. Gageons qu’ils auront de nouvelles revendications, tant que nous ne leur aurons pas fait passer l’envie de l’ouvrir.
La liste de cadeaux qu’ils demandent au père Hollande semble sans fin : allongement de la durée du temps de travail, ouverture des commerces le dimanche, la suppression de jours de congés, la flexibilité du marché du travail, les « contrats de projet », la révision du Smic, le recul de l’âge de départ en retraite, les attaques contre les chômeurs… J’en passe et des meilleures. Tant qu’il n’y a qu’à demander et que les oreilles de l’État sont ouvertes à ce genre de revendications.
Parce que pour nous, c’est une véritable nouvelle attaque : réduction des dépenses de santé, notamment dans les hôpitaux (déjà gravement touchés depuis des années) ; le gel des retraites pendant au moins un an et demi ; et les prestations familiales une nouvelle fois rabotées (baisse des aides à la garde d’enfant, baisse de la prime à la naissance, réduction de la majoration pour âge des allocs, gel de l’aide au logement…).
Et ce n’est pas fini, ce budget n’est pas encore voté que le ministre de l’économie, Macron, annonce déjà la suite avec de nouvelles attaques, contre les chômeurs, les salariés du commerce, etc.
Cela montre à quel point on est tombé très bas. Quand il n’y a pas de pression sociale par en bas, pas de lutte, de résistances, d’opposition dans la rue, voilà le résultat : un patronat ; des possédants et leurs serviteurs de droite comme de gauche qui ne se sentent plus et attaquent tous azimuts. Il faut les arrêter !
Le 16 octobre avait lieu une journée d’action à l’appel de la CGT pour l’emploi et pour la Sécurité sociale. Une journée en demi-teinte. Certes la CGT peut encore mobiliser. Des actions un peu plus radicales ont eu lieu, comme le blocage du port de Rouen, des dépôts d’ordure aux sièges du Medef et du PS au Havre… Il y a eu des appels quasi unitaires avec FO, Solidaires, la FSU en Bretagne et souvent des syndicats SUD ont appelé à la grève ce même jour. Mais il devient impossible de faire unitaire avec des syndicats comme la CFDT, la CFTC, la CGC et l’Unsa qui signent tous les accords merdiques. Reste que tout cela était bien en deçà de ce qu’il faudrait faire pour riposter efficacement.
Le gouvernement n’est fort que de nos faiblesses. Il applique sa vision libérale de l’économie pour les beaux yeux de l’Europe. Hollande et sa clique battent des records d’impopularité et ne restent en place que parce que le système de représentation politique permet aux gouvernants d’imposer ce qu’ils veulent.
Nous sommes des millions à ne plus supporter ce que nos gouvernants et nos patrons nous imposent. En ce moment, pourtant, c’est le repli sur soi qui semble gagner du terrain, avec tout ce que cela peut apporter de rejet des autres et de discours clivant. Ça ne peut plus durer.
La seule limite à cette politique, la seule manière de stopper les reculs sociaux, la seule chance qu’on a de faire taire l’arrogance des patrons, des riches et de l’État c’est bien un mouvement profond de colère, une mobilisation générale de la population, une révolte contre ce système capitaliste.
Le seul problème, c’est comment on fait ? Comment on reconstruit le mouvement social ? Petites questions mais gros boulot quand même. Pourtant c’est vital !

Jean-Pierre Levaray

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 10:54

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 22:51

La sécurité sociale est née de la volonté du Conseil National de la Résistance à la fin de la guerre. En effet, dans son programme le CNR intègre "un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence."

Elle est mise en place en 1945 par Ambroise Croizat, ministre communiste et ancien dirigeant de la CGT, à partir d'un système simple de solidarité. Chacun cotise selon ses moyens et chacun est couvert selon ses besoins!

Seulement, la casse de l'emploi, les politiques successives d'éxonération de cotisations sociales patronales menées depuis plus de trente ans mettent en danger le financement de notre sécu.

Yvon Gattaz, le père de l'actuel président du MEDEF et accessoirement copain du gouvernement, avait déjà en son temps demandé et obtenu dans les années 80 un allègement des cotisations patronnales qui deviennent dans le langage "des charges", afin, disait-il, de favoriser l'embauche dans cette période de chomage. C'est tout le contraire qui c'est produit. le nombre de demandeur d'emploi n'a cessé d'augmenter. Et c'est cette politique d'exonération, maintenant sans aucune contrepartie qui continue d'être menée.

Mais au fait, ce sont quoi ces cotisations sociales patronnales?

Ce sont une partie du revenu du travail, de notre travail qui est versée à la sécurité sociale. C'est donc une partie de notre salaire.

Exonérer les patrons de verser cette cotisation, c'est donc diminuer notre salaire au profit du patron. C'est du vol!

Le PLFSS qui est débatu à l'assemblée nationnale, répond une fois de plus aux éxigences du patronnat et souhaite amputer le budget de la sécu de près de 30 milliards d'euros!

Cette baisse va impacter sérieusement le secteur de la santé et surtout du médico-social. En effet, là où les places sont déjà notoirement inssufisantes pour l'accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, il ne sera pas possible de répondre aux nouveaux besoins liés au vieillissement de la population.

Pourtant, des milliards d'euros il y en a!!!

Ils sont distribués chaque année sans aucun retour sur l'emploi.

  • 30 milliards d'euros par an d'exonération de cotisation sociale patronale.
  • 20 milliards de crédit compétitivité emploi aux entreprises.
  • 48 milliards d'euros d'aide financière aux banques.
  • 20 milliards d'euros de fraude à la sécu sur le travail non déclaré par les patrons.

Mais voilà, pour combler le trou de la sécu, le gouvernement préfère mettre à contribution les salariés.

Malgré tous ces cadeaux, le MEDEF en veut encore plus. Pour Gattaz, il faut supprimer des jours fériés, ouvrir les magasins les dimanches, supprimer les seuils sociaux et le SMIC, limiter les indemnités chômage dans le temps, supprimer les CDI et les 35h!

C'est pour cela qu'il nous faut continuer à nous mobiliser afin de faire entendre aux gouvernants que nous ne voulons pas d'une politique qui néglige l'Humain au profit de la finance.

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 07:08

 

La réforme est passée mais le combat continue pour les cheminots

 

Les cheminots de la SNCF on été en grève dans le courant du mois de juin 2014. Une grève pour contrer la nouvelle reforme ferroviaire voulu par le gouvernement. La réforme est passée en procédure d’urgence mais les cheminots n’ont pas baissé les bras.

 

Cette réforme engageait la structuration de la SNCF en un système éclaté en trois établissements, une bonne première étape vers l’éclatement total du système.

 

La réforme s’inscrit dans une politique des transports européen qui prône la déréglementation et la casse des services publics ainsi que leurs mise en concurrence avec le libéralisme sauvage.

 

Les vrais problèmes rencontrés par les salaries et les usagers ne sont jamais traités dans cette réforme dite “historique” du ferroviaire français. Les questions de l’endettement du système et de son financement demeurent centrales mais ne sont pas abordées non plus.

 

Tout au long de leurs luttes, les grévistes ont fait face à une tempête médiatique faites d’enfumage et de manipulation politique de la part du gouvernement et des médias. La réforme est passée, mais les cheminots entendent continuer le combat.

 

« Les carcans financiers et politiques dans lesquels vient d’être enfermé le système provoqueront fermetures de gares, suppressions de dessertes, abandon de lignes entières, réduction du niveau et de la qualité de l’offre ferroviaire. L’emploi de cheminots, leur formation, leur salaire, leur protection sociale, leurs conditions sociales, de travail, leur statut serviront également de variable d’ajustement. »


 CGT cheminots

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 21:34

 

 

Mmes Grelier et Poussier ont donc rencontré, accompagnées de M. Poilvert, président de l'Association de Défense du Fer en Caux, le secrétaire d'état chargé des transports, de la mer et de la pêche, M. Cuvillier.

Il était question de rappeler au gouvernement l'importance de la desserte ferroviaire entre Fécamp et Bréauté afin que cette ligne ne s'arrête pas définitivement en octobre et que les travaux d'entretien et de rénovation de cette voie seront bien entrepris.

La CGT avait déjà alerté les pouvoirs publics et après avoir fait signer une pétition et distribué des tracts pour alerter les usagers, la décision de créer une association a été prise.

L'assemblée générale à l'issue de laquelle l'association fut créée à eu lieu en février 2014.

Mme Grelier, présente, nous a assuré alors qu'aucune décision avait prise quant à l'avenir de cette voie contredisant ainsi les informations dont disposait la CGT. Informations qui ne prévoyaient aucun travaux avant au moins 2016.

Or l'état de cette voie nécessitant une réfection urgente, il était à prévoir que sans travaux cette ligne fermerait.

Seulement les gouvernements successifs ne font que « casser » la SNCF. Que ce soit l'UMP de Mme Poussier ou le PS de Mme Grelier, le seul objectif est de privatiser (les profits) au détriment du service public.

Alors que ces deux personnes se permettent de se fendre d'un communiqué « rassurant », n'a rien de ...rassurant ! La seule promesse, si l'on peut dire, est celle d'un nouveau rendez vous.

Quand ?

Sans doute à la rentrée, quand la desserte ne se fera plus!

Si la CGT a apporté son soutien à la création de l'Association de Défense du Fer en Caux, ce n'est certainement pas pour que des politiciens aguerris à la langue de bois nous resservent leurs discours lénifiant pour ensuite, éventuellement en cas de remise en rail de la desserte, se gargariser de leur réussite à des fins purement électorale mais bien pour permettre aux quelques 600 voyageurs quotidiens de pouvoir se rendre à leur travail ou à leurs études en toute sécurité.

 

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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 10:23

 

La répression syndicale continue. Après les cinq de Roanne, les quatre du Havre, c'est actuellement un postier de Fécamp qui est menacé. Il risque 3 mois d'exclusion de fonction sans salaire pour « agression verbale et refus d'obéissance ». De plus certaines peines « complémentaires » sont envisageables (mutation d'office dans intérêt du service, perte de sa tournée).

Au travers des accusations portées auprès de ce salarié, c'est le syndiqué qui est visé. Son engagement pour la défense du service public à SUD-PTT n'est pas au goût de la direction qui utilise les moyens les plus fallacieux pour l'exclure et tenter d'empêcher ainsi toute velléité de résistance de la part de ses collègues.

C'est sans compter sur la solidarité syndicale !

Un préavis de grève a été envoyé à la direction pour le jeudi 3 juillet jour du conseil de discipline ainsi qu'un préavis national de la fédération SUD-PTT pour cette même date. La CGT-FAPT et l'Union Locale CGT de Fécamp soutiennent cette action et une pétition est à signer.

Ce jour il y aura rassemblement devant la Direction de la Poste à Rouen, lieu du conseil de discipline à partir de 11h30. Avec barbecue et bruit. Un car partira de Fécamp à 10h pour s'y rendre.Il repartira de Rouen vers 16h.

Rendez-vous devant le centre de tri postal de Fécamp le 3 juillet dès 9h30.

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